Plongez au cœur des majestueux sommets himalayens avec l’Alliance Française de Katmandou qui convoque experts et passionnés pour une exploration des défis environnementaux. Dans cette rencontre entre la France et le Népal, découvrez les initiatives audacieuses, les règles révolutionnaires et les enjeux urgents qui réclament la protection de ces trésors naturels. Un vibrant appel à l’action pour tous les amoureux de montagnes et de préservation environnementale !
Chaque année, les majestueux sommets de l’Himalaya se trouvent tristement jonchés de débris, un rappel poignant des défis majeurs auxquels l’alpinisme est confronté aujourd’hui. L’Alliance Française de Katmandou (AFK) a réuni des experts de France et du Népal pour examiner les défis environnementaux qui pèsent sur ces montagnes.
Parmi les panélistes se trouvaient Marion Chaygneaud-Dupuy, diplômée de l’Université du Tibet à Lhassa, alpiniste chevronnée ayant gravi l’Everest trois fois. Son leadership dans l’opération Clean Everest et son implication dans l’élaboration d’une charte environnementale au Tibet témoignent de son engagement envers la préservation de l’Himalaya. Breffni Bolze, fervent défenseur du recyclage en montagne, a collaboré avec l’association Mountain Wilderness pour nettoyer des sommets à travers le monde, portant une attention particulière à l’éducation des jeunes générations. Shilshila Acharya, coordinatrice de la campagne Mountain Clean Up, se concentre sur la gestion des déchets entre la montagne et la ville et milite activement pour la défense de l’environnement au Népal, tandis que Devi Prashad Panta, président du Kathmandu Environmental Educational Project (KEEP), œuvre depuis les années 90 pour sensibiliser aux enjeux environnementaux directement auprès des communautés dans la région himalayenne.
La discussion a mis en lumière l’importance cruciale de réduire les déchets et de gérer ceux déjà présents. Des initiatives telles que l’opération Clean Everest et « Nettoyage Everest » visent à collecter et à traiter les déchets abandonnés. L’accent a également été mis sur la nécessité de produire moins de déchets, en particulier le plastique provenant des emballages d’aliments importés. Des solutions innovantes, comme l’utilisation de ressources locales pour cuisiner des repas adaptés aux alpinistes, ont été présentées, tout comme l’obligation récente dans la région de l’Everest de redescendre ses propres déchets, y compris ses excréments.
Parmi les défis majeurs discutés, la récupération des corps des alpinistes décédés en expédition a été évoquée, une entreprise périlleuse et coûteuse nécessitant souvent l’intervention de nombreux alpinistes chevronnés.
Juste après la discussion, le gouvernement népalais a annoncé des changements significatifs dans les règles des permis pour l’Everest, limitant ainsi le nombre de permis délivrés. Auparavant, le système permettait aux équipes d’alpinisme de déposer leur demande de permis à tout moment, fonctionnant sur le principe du « premier arrivé, premier servi », ce qui signifie que ceux qui en avaient les moyens financiers et l’anticipation nécessaire pouvaient entreprendre leur ascension. Malgré ces avancées, des défis subsistent, notamment la présence d’alpinistes peu expérimentés et l’impact du tourisme de masse sur les communautés locales et l’environnement.
La discussion a souligné l’importance primordiale du rôle des médias, tant pour sensibiliser aux problèmes environnementaux que pour susciter l’intérêt du public, mais a également questionné la façon de s’en servir. En conclusion, notons qu’il est crucial que tous les acteurs travaillent ensemble de manière coordonnée pour protéger les montagnes de l’Himalaya. Un immense merci à nos panélistes et à Manon Jean, notre coordinatrice culturelle à l’AFK, pour son travail exceptionnel. Ce projet est subventionné par l’Institut Français de Paris.
Anne-Laure Petit, directrice, Alliance de Katmandou et modératrice de cette discussion