Du 20 septembre au 2 octobre, le festival des cultures urbaines, organisé par le réseau des Alliances Françaises d’Équateur et la Municipalité de Cuenca, a mis en place pendant ces 10 jours des activités atour du rap, de la danse, du DJ et du graffiti.
Ce festival qui est organisé pour la 4e année consécutive, cherche avant tout à mettre en lumière et soutenir les différentes disciplines de l’art urbain à travers de multiples activités: expositions, spectacles, tables rondes, concerts, battles… L’année dernière, malgré la pandémie, le festival avait déjà réuni plus de 6 000 spectateurs en modalité virtuel et présentiel.
Cette 4e édition a notamment permis d’accueillir l’artiste muraliste/graffeur français Marko 93, qui a réalisé une fresque avec l’artiste de Cuenca Martin Skillz au Centre d’Art Contemporain de Quito, et il a peint une façade de la Faculté des Arts de l’Université de Cuenca avec l’artiste de Quito Sozapato.
Pour les artistes locaux, ce festival constitue une véritable vitrine et un moyen de diffuser leur travail artistique. L’art urbain est encore peu connu ou mal compris en Équateur. C’est pourquoi le festival essaie de mettre en exergue des activités pédagogiques qui permettent de sensibiliser tous les publics.
Dans ce cadre, des ateliers de graffiti et de rap ont été organisés au centre de détention pour mineurs de la ville de Cuenca. Ces activités de médiation culturelle ont notamment permis à ces jeunes en détention d’explorer de nouvelles formes d’expression. L’artiste Desmond Luap a ainsi pu dévoiler les fondamentaux de la technique du graffiti à 15 jeunes de ce centre. Pour Desmond Luap « l’art urbain n’a pas de frontières, c’est un moyen d’expression libre qui permet de rapprocher les personnes ».
Antoine Lissorgues, directeur, Alliance Française de Cuenca