Près de 500 kilomètres de cordillères andines séparent Quito, immense capitale de l’Equateur, au Nord du pays, de Cuenca, avec son architecture coloniale classée au patrimoine culturel de l’Unesco. Les deux villes abritent les Alliances Françaises les plus importantes d’Equateur, qui ont repris leur activité au mois de juin, après les mois de fermeture imposés par la pandémie. Charles Vix termine son mandat en tant que directeur culturel de l’antenne de Quito. «Les soutiens publics ici sont peu nombreux pour les artistes donc le réseau des Alliances ici en Équateur a essayé de soutenir au maximum les artistes locaux. De toute façon il était impossible de faire venir des artistes français et même aujourd’hui alors qu’on réactive petit à petit la venue d’artistes français et francophones, on priorise évidemment le soutien au tissu local qui aujourd’hui subit de plein fouet les conséquences de la crise économique.»
Un soutien aux artistes équatoriens avec une programmation artistique à 180 degrés et des rendez-vous hebdomadaires qui reprennent doucement dans l’auditorium de l’Alliance. «L’idée c’est d’avoir une programmation vraiment pluridisciplinaire, ça va de l’art de la marionnette à la musique classique en passant par les musiques actuelles, le théâtre, la danse contemporaine, la photographie. On a accueilli beaucoup d’artistes ici en quatre ans : Simon Graichy, le quatuor Anches Hantées, le quatuor Ellipsos en saxophone. L’objectif c’était de transformer l’idée que les gens ici ont de la musique classique française, c’est-à-dire des musiciens français, blancs. Le quatuor Ellipsos avec Nicolas Herrouët, français mais d’origine Colombienne. Et c’était important de donner cette représentation de la musique classique».