Michel Tremblay, président de l’Alliance Française d’Ottawa depuis 2015 a été nommé par l’ambassadrice de France au Canada, Mme Kareen Rispal, Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques en reconnaissance de sa contribution au rayonnement de la langue et la culture française au Canada et en particulier pour son implication au sein de l’Alliance Française d’Ottawa.
M. Tremblay, que représente pour vous cette haute distinction de l’État français?
Il s’agit avant tout d’une reconnaissance tangible par l’État français de l’importance du rôle que jouent les Alliances Françaises dans leur milieu respectif comme instrument privilégié de rayonnement de la langue française et des cultures francophones.
À titre personnel, je suis profondément honoré qu’on me confère cette reconnaissance pour mon engagement au sein de l’Alliance Française d’Ottawa où je me suis impliqué par conviction pour la faire grandir et en assurer la pérennité.
Évidemment, j’ai pu compter sur l’appui des membres du conseil d’administration et de la direction en place au fil des ans. Cette reconnaissance, je la partage avec eux tous.
Et je me dois de souligner que nos efforts ont reçu un appui indéfectible de la part de l’ambassade à travers les défis que nous avons rencontrés.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ?
Cette reconnaissance représente pour moi l’aboutissement d’un parcours qui a été marqué par un engagement continu au sein d’organismes privés et publics du secteur des communications au cours de ma carrière.
Que ce soit comme vice-président principal auprès de la Société Radio-Canada, le diffuseur public national, ou comme vice-président au sein de l’association canadienne des radiodiffuseurs, qui représente les diffuseurs du secteur privé, je me suis toujours consacré au rayonnement de la culture française.
Je suis particulièrement fier d’avoir été un des artisans de l’implantation de la radio satellitaire au Canada et d’y avoir assuré une place de choix aux voix francophones à travers l’Amérique du Nord.
Au cours des dernières années, j’ai agi comme expert-conseil auprès d’entreprises médiatiques francophones et siégé comme administrateur au sein de conseils d’administration, dont celui de l’Alliance Française d’Ottawa.
Qu’est-ce qui vous a amené à prendre les fonctions de président de l’Alliance Française d’Ottawa ?
J’ai depuis plusieurs années développé un intérêt marqué pour les questions de gouvernance. Je détiens d’ailleurs une désignation d’administrateur agréé.
C’est une amie de longue date, elle-même membre du conseil d’administration à l’époque, qui m’a intéressé aux activités et à la cause de l’Alliance.
Peu après mon arrivée au conseil en 2013, j’ai vite réalisé l’importance du rôle de l’Alliance dans la région de la Capitale nationale et la nécessité d’assurer la pérennité de cette organisation qui a apporté de nombreuses contributions à la communauté et relevé bien des défis depuis sa création en 1905.
Les dernières cinq dernières années ont été particulièrement exigeantes vu les activités de transformation de l’immeuble de l’Alliance, qui se sont avérées un défi de taille, mais ces efforts ont été récompensés. L’Alliance se porte mieux que jamais et nous pouvons envisager l’avenir avec confiance et sérénité avec la qualité de la direction et de l’équipe en place.
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur la structure actuelle de votre Alliance ?
Tout d’abord, je tiens à souligner le professionnalisme et la résilience de l’équipe qui a traversé au cours des cinq dernières années des périodes de turbulence tout en maintenant l’excellence des cours offerts.
Ce fut à tour de rôle une période de rénovation mouvementée et maintenant cette pandémie qui perdure depuis mars 2020. Qu’à cela ne tienne, l’équipe a fait la transition en mode virtuel et offert des cours à distance en un rien de temps avec le plus grand succès. Nous enregistrons depuis une forte hausse de la demande pour les cours et avons atteint des records d’inscription.
L’équipe actuelle sous la responsabilité du dynamique nouveau directeur Samuel Coeytaux, entré en poste en octobre 2020, est composée de huit personnes qui forment le noyau de l’organisation du côté administratif et assument la direction des cours. Quant au personnel enseignant, il se compose de près de trente spécialistes de haut niveau.
Une solide équipe dévouée qui porte fièrement l’étendard de l’Alliance Française et dont je suis particulièrement fier.
Que contient votre liste de vœux pour les prochaines années concernant l’Alliance Française d’Ottawa ?
Que peut-on souhaiter pour l’avenir de l’Alliance Française d’Ottawa ? Stabilité, croissance dans de nouveaux marchés, et satisfaction des apprenants, engagement soutenu de nos équipes, succès financier pour assurer sa pérennité et l’atteinte d’un nouvel équilibre entre le virtuel et le présentiel, vu la nouvelle normalité qui s’installera.
Évidemment, accroître le rayonnement de l’Alliance au plan culturel et élargir le nombre de nos partenariats avec les organismes du milieu pour remplir notre rôle de foyer culturel est fort souhaitable.
Et une longue vie à cette institution qui remplit un rôle important dans notre communauté et qui fêtera ses 120 ans en 2025.
juin 2021