Pour Julián Ocaña, directeur de l’Alliance française de Madrid, la crise du Coronavirus, en dépit de son lot d’incertitudes, constitue l’opportunité de se réinventer et d’adapter l’offre pédagogique de la structure aux nouveaux besoins des apprenants.
Si tout se passe bien, les équipes de l’Alliance française de Madrid devraient réintégrer progressivement leurs locaux, sis sur la Cuesta de Santo Domingo, au cours de la première quinzaine de juin. La réouverture progressive et par phases du centre constituera l’occasion d’accueillir les élèves dans des espaces qui, confinement oblige, ont été au cours des deux derniers mois transférés dans la sphère virtuelle.
Et tandis que l’offre en ligne est consolidée, les incertitudes persistent, notamment avec une partie du personnel en chômage technique partiel (ERTE). Mais les doutes concernent aussi le maintien d’une partie de l’offre, à l’instar des examens de niveau et certifications, pour la tenue desquels l’Alliance française est tributaire en la matière des consignes de l’opérateur du ministère de l’éducation nationale, France Education International (ex CIEP), ou encore des séjours linguistiques, une partie importante de l’activité de l’Alliance Française : au jour d’aujourd’hui leur commercialisation tourne au ralenti : les camps de vacances en Espagne vont probablement pouvoir se tenir avec les précautions de rigueur mais il faudra attendre encore un peu pour savoir sous quel format vont reprendre ceux situés en France par exemple. « La question se pose aussi sur la manière dont nos clients vont être capables de passer cette crise, quelles vont être leurs priorités post Covid« , estime Julián Ocaña. « Nous sommes impatients d’être de retour physiquement dans le centre, pour étudier en profondeur les différents scénarios qui peuvent être mis en place. La fin de l’année risque d’être difficile, mais si nous franchissons ce cap, 2021 sera meilleur« , résume-t-il.