L’invitée de l’Alliance Française de Miami Metro était Philippine Courtiere, parfumeur chez Firmenich depuis plus de onze ans. Tout comme notre « Femme Combattante » (dernière rencontre), son métier ne se décline pas au féminin.
Nous n’avons pas résisté à lui faire raconter les souvenirs qu’elle a de son grand-père, Jacques Rouet, partenaire financier de Christian Dior à ses débuts en 1947, et qui resta bien après la mort du couturier aux rênes de la Maison Dior, en engageant son « héritier spirituel » Yves Saint Laurent.
Mais c’est l’histoire de Philippine que nous voulions entendre. Au cours de l’entretien elle nous a séduits en nous racontant les différents virages qu’a pris son « parcours de Femme », de ses études de Droit à la chimie de la parfumerie, les mentors qui l’ont poussée à poursuivre une vocation qui s’est révélée tardive (contre la volonté de ses parents qui voulaient qu’elle poursuive la voie juridique), et les senteurs qui l’inspirent (y compris les odeurs de cuisine de Miami).
Lorsque les premières mains de nos invités se sont levées, nous sommes entrés dans le vif du sujet : Faut-il avoir un don pour être un « nez » ? Vous entrainez-vous ? Comment fabrique-t-on un parfum ? Les ingrédients sont-ils naturels ? Qu’est-ce-qui fait qu’un parfum dure dans le temps et que d’autres soient éphémères ou un échec ? Est-il plus difficile de créer un masculin ou un féminin ? Et d’ailleurs qu’est-ce qui les différencie ? Pourquoi un parfum est-il si cher ? Comment travaillez-vous avec les marques ?
Nous sommes tous repartis avec une nouvelle idée de nos capacités olfactives, que nous utiliserons sûrement lorsque nous choisirons notre prochain parfum.
Dominique Bona, de l’Académie française, nous a fait le plaisir d’être parmi nous.
Nous gardons le secret de notre troisième rencontre. Un « parcours de femme » qui montrera aux jeunes filles qu’aucun métier ne leur est interdit.
Patricia Bona, présidente, Alliance Française Miami Metro