Comme chaque année depuis 2014, l’Alliance Française de Mbabane prépare les célébrations de la Francophonie avec grand enthousiasme. Pour l’occasion, la petite équipe est renforcée par quatre stagiaires du campus swazi de l’Université malaisienne Limkokwing. Karen, Bekithemba, Siphoshiba et Nokwethemba viennent de terminer leur cursus universitaire de trois ans en événementiel et réalisent leur stage de fin d’étude à l’Alliance Française.
La Francophonie, pour eux, c’était une notion assez vague avant de débuter leur stage au sein de l’Alliance. Ils la décrivent désormais avec leurs propres mots appréhendant une notion aussi large que diversifiée. « Je raconte à mes amis que cet événement sera célébré partout dans le monde, où d’autres Alliances sont installées. L’idée est de célébrer la diversité culturelle et d’apprendre sur les autres de manière ludique et amusante.» explique Karen. « La Francophonie, c’est un partage d’idées. Chacun vient avec sa vision des choses, sa culture, et échange avec les autres » ajoute Sipho. Nokwethemba de son côté, décrit la Francophonie comme « une opportunité pour les habitants de pays anglophones, comme le Royaume d’eSwatini, de découvrir une autre langue permettant de communiquer avec les personnes, venant d’Afrique francophone par exemple, qui ont le français comme langue officielle».
Karen, en charge de l’organisation de la soirée d’ouverture, est très excitée à l’idée d’organiser la première exposition artistique multi sensorielle et multimédia du Royaume, ayant pour thème l’orage : « Ce sera une expérience unique, qui n’a jamais été pensée auparavant. Je pense que cette idée pourrait également aider les personnes ayant une phobie de l’orage, car il y en a beaucoup ici ! ».
Nokwethemba, en charge de la communication visuelle, se réjouit d’apprendre à travailler sur différents supports et de pouvoir affiner sa connaissance du design graphique. Elle insiste sur le côté technique de l’organisation d’un tel festival «À l’Université, nous avons appris à faire des présentations orales, mais c’est bien plus difficile lorsque je dois appeler les journaux locaux par exemple, et tenter de leur expliquer ce qu’est la Francophonie. De même, le respect de la charte graphique m’a parfois posé quelques difficultés. Cependant, lorsque je marche dans la rue et que je tombe soudainement sur un des posters que j’ai créé, je me sens alors très fière ».
Siphoshiba et Bekithemba, quant à eux, travaillent sur l’organisation des festivals public et scolaire « L’objectif principal est de faire en sorte que toutes les parties prenantes présentes à ce festival reflètent l’image de qualité que représente l’Alliance. A l’issue de ce festival, je souhaite que tous nos visiteurs rentrent chez eux avec une bonne image de cette institution » explique Siphoshiba.
Quand à ce qu’ils tirent d’une telle expérience en Alliance Française, « Ce que j’aime beaucoup dans mon travail à l’Alliance, c’est qu’une vision globale nous est donnée, et c’est ensuite à nous de l’atteindre de notre propre initiative. Ça n’est pas le genre de stage où l’on nous dit chaque jour ce que nous devons faire, et je pense que cela m’aidera dans mon futur métier. Je souhaite développer ma carrière en événementiel. Travailler sur différents projets et m’assurer de toujours offrir le meilleur de moi-même dans ce que j’entreprends. » confie Sipho avec assurance. Les visions futures divergent mais tous s’accordent à penser que cette première expérience professionnelle sera un atout indéniable pour leur future carrière.
Tous quatre sont impatients à l’idée de vivre leur premier festival de la Francophonie, et les festivités promettent d’être intenses : art, musique, danse, zone enfants, stand de nourriture et d’artisanat local. Il y en aura pour tous les goûts et tous les âges !
Camille Vallée, Alliance Française de Mbabane
mars 2019