Rencontres culturelles autour de la justice transitionnelle, sous le Haut patronage du ministre de la Justice de la République de Gambie, M. Abubacaar Tambadou.
Forte de vouloir consolider ses relations diplomatiques avec la Gambie, depuis le changement politique du début d’année 2017, l’ambassade de France au Sénégal et en Gambie, en partenariat avec l’Institut français de Dakar et l’Alliance Française de Banjul, a organisé à Banjul les premières rencontres culturelles sur le thème de la justice transitionnelle.
La Gambie confirme son engagement à transformer le pays pour en faire un état démocratique, qui respecte et protège les droits de l’homme. Avec ces rencontres qui ont eu lieu les 15, 16 et 17 avril 2018, la France montre son soutien au processus de justice transitionnelle mis en place par le gouvernement après la chute de l’ancien dictateur Yayah Jammeh.
Ces rencontres culturelles, ouvertes à tous et gratuites, avaient pour objectifs de contribuer à l’appropriation par les citoyens du processus de justice transitionnelle, de leur donner un espace d’échanges et de débats autour de cette thématique, et de favoriser le partage d’expérience entre pays, notamment grâce à la participation d’intervenants tel que le réalisateur tchadien, Mahamat Saleh Haroun, invité d’honneur de ces rencontres.
Le rappeur Killa Ace, connu pour sa lutte contre le gouvernement de l’ancien président et le non respect des droits de l’homme qui sévissait en Gambie, a ouvert ces journées par un concert. Peu d’artistes avaient osé dénoncer les agissements de l’ancien président gambien « Je ne pouvais plus me taire. Avant, dans mes chansons, j’utilisais des sous-entendus et des métaphores mais je me suis dit qu’il était temps de dire les choses », raconte-t-il.
Claude Pioggioli, directeur de l’Alliance Française de Banjul