Les Alliances Françaises du Pérou s’étaient donnés pour objectif de faire de la Fête de la musique un évènement incontournable et de portée nationale en 2017. Au final, ce sont plus de 100 concerts qui ont été organisés dans 13 villes, couvrant ainsi l’ensemble du territoire national. Lancé par le ministre de la Culture, cet événement a été organisé avec l’Ambassade de France et le ministère de la Culture du Pérou et a bénéficié d’une très forte visibilité médiatique.
La Fête de la musique 2017 a été lancée au Pérou le 20 juin lors d’une conférence de presse conjointe du ministre de la Culture péruvien, Salvador del Solar, et du délégué général de Fondation Alliance Française au Pérou. Ont été rappelées à cette occasion les valeurs qui avaient guidées l’organisation de cet événement au niveau national (accessibilité de l’espace public, mise en valeur des jeunes talents, diversité culturelle) mais aussi les principes et objectifs qui avaient prévalus en 1981 lorsque le ministère de la Culture français avait lancé cet événement.
L’objectif pour les Alliances Françaises était à la fois de faire valoir l’expertise française dans la conception de politiques culturelles et l’organisation d’événements culturels de grande ampleur et d’instaurer au Pérou un rendez-vous pérenne et mobilisateur, qui puisse démocratiser l’accès à la culture et promouvoir la réappropriation citoyenne de l’espace public.
Autour des 23 et 24 juin se sont ainsi déroulés plus de 100 concerts sur 33 scènes dans 13 régions du pays (Arequipa, Callao, Chiclayo, Cusco, Ica, Iquitos, Lima, Madre de Dios, Piura, San Martin, Tacna, Trujillo, Ucayali,). 12 genres musicaux ont été recensés, avec une présence particulièrement forte de rock et de musique électronique. L’ensemble du réseau des Alliances Françaises du Pérou (7 AF, 15 sites) était mobilisé autour d’une même envie de partager tous les talents musicaux de leur territoire respectif.
L’invité d’honneur de la France fut le groupe Catfish, dont la tournée en Amérique latine était soutenue par l’Institut Français. Les deux musiciens ont joué le 23 juin au soir dans le patio principal de l’Alliance Française de Lima, devant plus de 400 personnes venues pour l’occasion.
Cet événement a permis à la France de bénéficier d’une exposition médiatique de premier plan puisque 27 impacts ont été recensés dans les médias nationaux, dont 10 dans la presse écrite, 6 à la télévision et 2 à la radio, cela sans compter une quantité importante d’articles dans la presse régionale. Parmi ces impacts, 13 comportaient des interventions des porte-paroles français de l’événement. Par ailleurs, il convient de noter que El Comercio, principal quotidien du pays, a dédié la couverture de son supplément culturel du jeudi 22 juin et deux pages entières à la Fête de la musique et qu’une tribune du Délégué général a été publiée le 25 juin dans le supplément dominical de ce même quotidien.
Le succès de l’édition 2017 de la Fête de la musique au Pérou démontre à quel point la France peut être ambitieuse dans son rôle d’impulsion de politique culturelles à l’étranger et jouit, de par son expertise et son expérience, d’une véritable légitimité en la matière. Au Pérou, elle est le seul pays à co-organiser un événement d’ampleur nationale avec le ministère de la Culture et à bénéficier en conséquence d’un impact aussi fort sur l’ensemble du territoire et d’une visibilité médiatique de premier plan.
Cela confirme également que les grands principes directeurs de la politique culturelle nationale à l’œuvre en France depuis plusieurs décennies restent pertinents. Ils savent mêler des objectifs qui restent aujourd’hui plus que jamais nécessaires sur des territoires où la culture n’est toujours pas vue comme un axe prioritaire de développement et l’action des pouvoirs publics en la matière est relativement faible : démocratisation culturelle, revendication d’accessibilité de l’espace public, promotion des talents et rassemblement festif.
Yohann Turbet Delof, délégué général de la Fondation Alliance Française au Pérou
© D.R. DGAF PEROU
(juillet)