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Année internationale des légumineuses à l’Alliance Française de Chittagong avec la FAO

La sensibilisation aux questions environnementales par le biais de séminaires, d’expositions et d’ateliers est une priorité des enjeux globaux discutés à Alliance Française de Chittagong, seconde Alliance Française du Bangladesh créée en 1965. Des centaines de visiteurs, officiels ou anonymes, locaux comme étrangers, ont assisté en 2015 à nos différents événements liés à la COP21 sur des thèmes transversaux tels que le réchauffement climatique et l’augmentation du niveau de pollution, responsables notamment du faible rendement des légumineuses, ces légumes secs dont les plus connus sont les lentilles (vertes, corail, noires, etc.), les haricots (blancs, rouges, noirs, fèves, etc.) et les pois secs (pois chiches, pois cassés, etc.), véritables atouts pour la biodiversité.

 

À l’occasion de l’Année internationale des légumineuses (AIL) déclarée par les Nations Unies en 2016 – et dont la cérémonie de clôture se tiendra à Ouagadougou début 2017 –  l’Alliance Française de Chittagong fut heureuse d’organiser du 14 au 19 décembre 2016 une enrichissante programmation en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) afin de mieux faire connaître ce partenaire idéal pour notre santé et le développement durable. Dans le cadre de ces célébrations, des panneaux éducatifs créés en collaboration avec le Bangladesh Agricultural Research Institute (B.A.R.I.) ont permis au jeune public de connaître le rôle que jouent les légumineuses dans la sécurité alimentaire mondiale.

Le titre de l’exposition « Légumineuses, histoire d’un aliment d’avenir» s’appliquait parfaitement dans la mesure où les scénarios actuels et futurs mettant en scène les légumineuses, cultivées depuis l’Antiquité, concernent les populations futures à croissance rapide. Les secteurs de l’innovation et de la RD (recherche et développement) s’intéressent ainsi de près à ce secteur. Par exemple, l’Université d’agriculture et de technologie d’Orissa (O.U.A.T.) travaille à développer une application mobile pour améliorer la production de légumineuses. Les agriculteurs indiens pourront ainsi bénéficier du soutien technologique et des conseils d’experts sur les dernières pratiques agricoles à travers leur smartphone !

Les photographies captivantes de Nazir Uddin Mahmud exposées à la galerie de l’Alliance Française étaient à la fois instructives et inspirantes, mettant l’accent sur les bienfaits nutritionnels des légumineuses. Le commissaire d’expositions a exploré le sujet à travers des affichages interactifs. Aussi, l’itinéraire en 3-Dimension couvrait tous les aspects: naturel, scientifique et émotionnel. Cela suggéra une approche profonde avec un choix dynamique de genre et de styles photographiques. L’artiste a toujours gardé la ville portuaire de Chittagong comme muse pour son travail documentaire qui porte sur les grands enjeux sociaux et environnementaux de notre ère. Avant cet événement, il avait participé à des expositions pour l’UNESCO.

Dans le but de promouvoir la francophonie et de développer la coopération culturelle franco-bangladaise, l’Alliance Française de Chittagong a saisi l’occasion de ce thème scientifique de 2016 pour le lier à la gastronomie, fleuron du savoir-faire français. Les légumineuses se marient en effet très bien avec d’autres aliments, du terroir ou plus élaborés, qui contrastent avec leur saveur robuste. Le nombreux public présent au vernissage a d’ailleurs pu goûté aux recettes à bases de légumineuses aux accents herbacés servies à cette occasion.

Il nous semblait donc évident d’organiser à l’Alliance Française cette série d’événements pour rappeler la relation étroite entre culture et agriculture à travers les âges. En fait, ce n’est pas une coïncidence que les deux mots se ressemblent tant. La substitution de l’agriculture et de l’élevage à la chasse et à la cueillette comme principaux modes de production alimentaire se produisit dans de nombreuses régions du monde durant l’ère néolithique. Mais, surtout, ces nouvelles techniques ont permis une augmentation rapide de la population mondiale. L’agriculture moderne dans les sociétés industrialisées constitue autant une nouvelle réponse à cette pression que des exigences accrues pour des modèles de consommation toujours plus sophistiqués. Le patrimoine culturel est défini et perçu de multiples façons mais la relation entre le patrimoine culturel et l’agriculture revêt une importance particulière pour deux raisons: son activité économique d’une part, et le défi qu’elle représente d’autre part. Et les légumineuses font partie à la fois du patrimoine des Bangladeshis et de l’avenir de l’industrie agricole de l’Asie du Sud. C’est en substance ce que les intervenants issus du secteur industriel, des ONG, de la FAO et des universités ont démontré à travers la table ronde organisée à l’auditorium de l’Alliance Française, événement officiel du calendrier culturel de l’organisation onusienne.

 

Raphaël Jaeger, directeur de l’Alliance Française de Chittagong

Crédit: Nasim Talukder Rajib

 

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