Planet Nepal est un festival multidisciplinaire qui donne l’espace aux artistes qui travaillent et interagissent chaque jour avec des questions environnementales contemporaines. Il vise à créer à la fois une communauté internationale et népalaise engagée sur ce sujet à travers des activités artistiques. L’Alliance Française de Katmandou, en collaboration avec l’Ambassade de France au Népal et l’Institut Français ont pour objectif de sensibiliser le public, enfant et adulte, à la démarche environnementale de manière éducative et divertissante.
Après le thème de l’eau, de l’architecture durable et de l’agriculture, cette année, ce quatrième festival s’est tourné sur le trafic illégal d’espèces sauvages. Le festival s’est déroulé le vendredi 18 et samedi 19 novembre à Patan, accueillant près de 3500 festivaliers.
Zéro tolérance pour le trafic illégal d’animaux sauvages
En 2016, l’Alliance Française de Katmandou et l’Ambassade de France ont décidé d’adopter le thème de la Journée mondiale de l’environnement: “Tolérance zéro pour le commerce illégal d’espèces sauvages”, s’appuyant sur le hashtag #gowildforlife.
Pourquoi? Car le braconnage est le 4ème plus grand commerce illégal après la drogue, la contrefaçon et la traite des êtres humains. Ce qu’il rapporte est évalué entre 8 et 20 milliards de dollars par an. Cette activité est fortement liée à la pauvreté et au manque de contrôle des autorités locales des pays en développement.
Le Népal, connu pour sa grande diversité d’espèces animales tel que le tigre, panda roux, rhinocéros ou dauphin d’eau douce, n’échappe pas à cette activité. Le transfert illégal d’animaux par l’Inde et la Chine n’est pas rare. Le tigre du Bengale par exemple, bien que protégé, est tué pour sa fourrure mais aussi ses os pour en faire du vin en Chine. Il n’en reste que 3200 en liberté au Népal. Le rhinocéros, quant à lui, est braconné pour l’ivoire de sa corne.
Grâce au renforcement de la présence de l’Armée dans les parcs nationaux depuis 2012, le braconnage de ces animaux a fortement diminué, mais beaucoup d’efforts sont encore à fournir.
Experts, scientifiques et artistes ont répondu à l’appel
L’une des principales cibles de Planet Nepal étant les enfants, de nombreuses activités dédiées leurs ont été proposé: Visite au zoo, soins des animaux et présentation des oiseaux, peintures, ou encore jeux éducatifs pour comprendre l’importance de la chaine alimentaire.
De nombreux experts sur le terrain ont répondus présent tel que l’Armée, National Trust for Nature Conservation, WWF, Central Molecular Dynamic Nepal, Red Panda Network. Des sujets variés ont été abordés comme le pistage des tigres, les technologies liés à l’ADN pour combattre les crimes contre la nature ou les devoirs de l’Armée. Un tour des tables entre experts a été organisé pour répondre à des problématiques liées à leur milieu. Le public s’est montré intéressé et soucieux d’en savoir plus sur la lutte contre le braconnage.
Le festival a également programmé des pièces de théâtre et des films de sensibilisation à l’environnement. Des groupes de musique se sont également produits à cette occasion, notamment Kwal, écrivain et slameur français et 1974 AD, sans doute le plus grand groupe de rock népalais.