S’est tenue du 1er au 5 novembre 2016 la dixième édition du Festival international des arts et cultures urbaines de Kaolack. Créé à l’initiative de l’AJAD – Association Jeunesse Action Développement – et soutenu par le Service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France de Dakar, le festival mobilise chaque année la jeunesse de la région de Kaolack.
Battle Hip hop, Rap, Slam, Graffitis : autant de moyens d’expression que le festival entend valoriser chaque année davantage, en offrant à ces cultures urbaines un cadre propice à la création et aux échanges. Une fois de plus, le festival a accueilli le collectif «Tribu Sans Issu» du Nord Pas-de-Calais composé de danseurs, graffeurs, chanteurs : l’occasion pour chacun de partager expériences et techniques, idées et convictions.
Un rendez-vous de passionnés
Après une semaine ponctuée d’ateliers de graffitis et de danse, le Festival a déroulé ses deux moments phares à l’Alliance de Kaolack : battle de Hip hop jusque tard dans la nuit, en solo, en groupe, deux passages et le jury fait son choix dans un théâtre de verdure de l’Alliance bondé. C’est en présence du célèbre danseur libérien Dexter, des champions sénégalais Bboy Laye, Semba Thiaré et Bab’s qu’ont été décernés les prix, à Mallou pour le krump, El Bash en danse debout et en break dance au duo Kaolack popping, sous les ovations d’un public enthousiaste.
Comme la veille près d’un millier de spectateurs ont assisté au concert Rap & Slam où se sont succédé des groupes de Kaolack et de la région du Sine-Saloum mais aussi de Dakar, de Suisse et de France. Chacun vient soutenir un ami, un frère, un voisin de quartier : l’occasion chaque année de se rencontrer ou de se retrouver pour partager une passion commune : le Hip Hop, le Rap et le Slam.
Ouverture sur le contemporain
Une première cette année : la Compagnie de danse contemporaine Diagn’Art, en tournée dans le réseau culturel sénégambien, a posé ses valises à Kaolack pour présenter sa nouvelle création « Carnet de voyage» et mener des ateliers chorégraphiques pour les jeunes danseurs : l’occasion de découvrir une autre pratique de la danse, encore trop largement méconnue dans les provinces.
Le Hip Hop ou l’art de s’engager
Le Festival international des arts et cultures urbaines de Kaolack, c’est aussi un moment d’échanges, de réflexion et de partage sur des questions sociétales : à l’aube de la COP 22, il s’est placé sous le signe de l’écologie : quel peut être l’apport du Hip Hop dans la promotion de l’écocitoyenneté ? Pour réfléchir sur cette problématique, une conférence animée par l’environnementaliste Kamath Kama et l’acteur culturel Ababacar Ndao (créateur du Festival des Libertés) a mobilisé la jeunesse kaolackoise. Comment puis-je m’exprimer par le Hip Hop pour faire prendre conscience de la nécessité et de l’urgence d’agir aujourd’hui pour préserver l’environnement ? Comment par mon art puis-je influer, m’engager, m’insurger ?
Une dixième édition qui s’achève en beauté et mobilise chaque année davantage les jeunes et les moins jeunes autour de valeurs communes.
Julie Tissot, chargée de communication et des partenariats Alliance Française de Kaolak
Crédit photo : Julien Saison-O2e photo.
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