La culture est-elle devenue une simple marchandise ? Quel rôle les politiques peuvent-ils jouer pour la protéger et contribuer à son épanouissement ? La culture ne peut-elle pas bien au contraire être considérée comme l’avenir de la politique ?

Pour la seconde partie de l’émission, Jérôme Clément, ancien président d’Arte, qui fut également directeur du Centre national du cinéma (CNC) et conseiller chargé de la culture au sein du cabinet de Pierre Mauroy dans les années 1980. Il publie L’urgence culturelle (Grasset, 2016), un texte engagé pour la défense d’une certaine politique culturelle.

« Je voudrais que la gauche se réapproprie ce champ culturel qu’elle a dramatiquement délaissé dans le discours politique. Et cela c’est terrible, car elle perd là des éléments fondamentaux de son ADN. » Jérôme Clément

Également président de la Fondation Alliance française, qui promeut la langue et la culture française à l’étranger, Jérôme Clément, tire la sonnette d’alarme : les logiques marchandes menacent la pérennité d’un milieu culturel qu’il décrit comme fragile, car ne correspondant pas aux exigences du marché.

« Ecrasée par les logiques de l’économie et de la finance, la culture ne doit pas être une variable d’ajustement. » Jérôme Clément, L’urgence culturelle (Grasset, avril 2016)

Pour aborder ces questions, il dialogue avec Sylvain Bourmeau, professeur associé à l’EHESS et producteur de La Suite dans les idées sur France Culture.